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Grand Est Phytos dans l’air

La région compte deux sites RePP’Air. Un projet destiné à mettre en relation pratiques agricoles et transferts aériens de phytosanitaires.

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Le préleveur d’air aspire 1 m³ par heure, en continu, en zone de polyculture-élevage, au nord de Nancy. Il servira aux trois campagnes de mesures du projet RePP’Air « Réduction des produits phytosanitaires dans l’air », présenté le 17 avril lors du 47e congrès du Groupe français des pesticides à Nancy. « Une mousse dans le préleveur fixe la phase gazeuse : 74 molécules phytosanitaires y sont recherchées chaque semaine. Nous enquêtons sur les pratiques agricoles dans un rayon de 1 kilomètre – soit 310 hectares – pour les relier aux mesures », explique Lætitia Prévost, chargée d’études à la chambre régionale d’agriculture du Grand Est (CraGE) et chef de projet RePP’Air. Avec huit sites dans sept régions, incluant viticulture et arboriculture, et 31 partenaires, ce projet vise à mieux comprendre les transferts aériens et à développer des références.

Une problématique émergente

« Il n’existe pas de valeurs réglementaires pour les phytosanitaires dans l’air. Il s’agit de nous approprier cette problématique émergente pour accompagner les agriculteurs », souligne Lætitia Prévost. Une étude test a été menée en 2016 en zone de grandes cultures alsaciennes, sur l’autre site RePP’Air du Grand Est. « Sur 80 molécules recherchées, 32 étaient utilisées sur les 312 hectares aux alentours. 13 ont été détectées et 10 quantifiées en nanogramme par m³. Et sur les 48 non utilisées dans la zone, 11 ont été détectées et quantifiées », résume Alfred Klinghammer, animateur écophyto à la CraGE. Entre les matières actives épandues et non retrouvées dans l’air, celles qui le sont uniquement en période de traitement ou durant plusieurs semaines après traitement, et d’autres, issues de plus d’un kilomètre aux alentours… de nombreux mécanismes sont à élucider d’ici à la clôture de RePP’Air, en juin 2020.

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